Autobiographie
Histoire d'un gay (inconnu)
Histoire d'un gay (inconnu)
L’histoire commence au Port-Louis de la Compagnie des Indes Orientales, petite bourgade bretonne fortement marquée par Louis XIII et l’Espagne du fait des Guerres de Religion. Né Breton, donc, une aube printanière à cinq heures du matin. Au dehors, la tempête d’équinoxe rageait de tous les diables, la mer démontée, proprement. C’est dans cette atmosphère de Travailleurs de la mer que je vois le jour naissant.
La Corse montagnarde - ce qui n’est pas neutre, loin s’en faut - où l’Asco roule ses flots et ses croupes puissantes à couleur d’huile verte, coule aussi dans mes veines.
Les bonnes fées des contes de l’enfance ou les anges - je crois beaucoup aux anges- m’avaient souri et avaient déposé les outils qui m’ont plus tard permis de me tremper et forger - ce qui est heureux - car c’est tôt que j’ai appris cela : résister pour exister et vivre.
Au terme d’une scolarité cahotique je trouve à dix-neuf ans un premier emploi - soigneur au Vivarium- officiellement la Petite Ménagerie, héritage de l’après seconde guerre mondiale - du Muséum d’Histoire Naturelle, historiquement, le plus ancien zoo urbain attesté au monde. Au sein de cette Arche de Noé miniature je suis chargé de l’entretien et du nourrissage de tous ses pensionnaires représentants à l’époque de tous les ordres de la gent animalière, autant que des élevages des rats et souris qui leur sont destinés : les uns et les autres ne vivant pas que d’amour et d’eau fraîche, n’étant pas de purs esprits ou des naturalia des cabinets de curiosité si chers aux encyclopédistes du mouvement des Lumières. Et dans la foulée, un premier amant réel, Alistair. Du coup, j’affronte aussi mes premiers revers, lors du mon coming-out.
La Corse montagnarde - ce qui n’est pas neutre, loin s’en faut - où l’Asco roule ses flots et ses croupes puissantes à couleur d’huile verte, coule aussi dans mes veines.
Les bonnes fées des contes de l’enfance ou les anges - je crois beaucoup aux anges- m’avaient souri et avaient déposé les outils qui m’ont plus tard permis de me tremper et forger - ce qui est heureux - car c’est tôt que j’ai appris cela : résister pour exister et vivre.
Au terme d’une scolarité cahotique je trouve à dix-neuf ans un premier emploi - soigneur au Vivarium- officiellement la Petite Ménagerie, héritage de l’après seconde guerre mondiale - du Muséum d’Histoire Naturelle, historiquement, le plus ancien zoo urbain attesté au monde. Au sein de cette Arche de Noé miniature je suis chargé de l’entretien et du nourrissage de tous ses pensionnaires représentants à l’époque de tous les ordres de la gent animalière, autant que des élevages des rats et souris qui leur sont destinés : les uns et les autres ne vivant pas que d’amour et d’eau fraîche, n’étant pas de purs esprits ou des naturalia des cabinets de curiosité si chers aux encyclopédistes du mouvement des Lumières. Et dans la foulée, un premier amant réel, Alistair. Du coup, j’affronte aussi mes premiers revers, lors du mon coming-out.
Retour vers l’Alma Mater : nouveaux cahots et découverte inoubliable, le monde chypriote sur un chantier de fouilles au moment des premiers troubles lors de la guerre gréco-turque en 1975-1976 dans ce monde de la Méditerranée Orientale que Lawrence Durrell a portraituré dans Citrons Acides et première apparition militante avec une Maîtrise en Histoire Moderne : Les Comportements sexuels déviants dans la population parisienne dans la première moitié du dix-septième siècle. Puis, dans le même moment nouvelle Rencontre - vingt ans de vie, sans l’ombre d’une dissension !
Face aux aléas fort complexes de l’existence, pour ne pas rester là, comme les vaches à regarder les trains de la vie passer, je travaille dans les "petits" métiers de la presse et l’édition.
Mais c’est le temps de l’argent menu, des rudesses de la vie, où les amants, les livres, tout autant, et le sentiment puissant de la Nature sous les sylves et aux bords des eaux vives aident à ne pas péricliter, ne pas perdre sa dignité.
En 1978, je co-signe avec mon Compagnon un premier contrat aux Éditions du Seuil pour la publication de L’Enfant et le Pédéraste dans la Collection Interventions dirigée par Jacques Julliard et Jean-Claude Guillebaud.
Puis je fais le Grand Bond et commence ce magnifique voyage amoureux d’en France en Périgord comme aux lisières de la forêt de Compiègne avant de retrouver enfin Paris. Mais voyageur impénitent, je n’en finis pas de ces allers-retours urbano-campagnard et je découvre le Morvan, ce si vieux berceau de la France.
Pour conclure : amoureux des hommes, des livres, des sylves et des étangs.
Face aux aléas fort complexes de l’existence, pour ne pas rester là, comme les vaches à regarder les trains de la vie passer, je travaille dans les "petits" métiers de la presse et l’édition.
Mais c’est le temps de l’argent menu, des rudesses de la vie, où les amants, les livres, tout autant, et le sentiment puissant de la Nature sous les sylves et aux bords des eaux vives aident à ne pas péricliter, ne pas perdre sa dignité.
En 1978, je co-signe avec mon Compagnon un premier contrat aux Éditions du Seuil pour la publication de L’Enfant et le Pédéraste dans la Collection Interventions dirigée par Jacques Julliard et Jean-Claude Guillebaud.
Puis je fais le Grand Bond et commence ce magnifique voyage amoureux d’en France en Périgord comme aux lisières de la forêt de Compiègne avant de retrouver enfin Paris. Mais voyageur impénitent, je n’en finis pas de ces allers-retours urbano-campagnard et je découvre le Morvan, ce si vieux berceau de la France.
Pour conclure : amoureux des hommes, des livres, des sylves et des étangs.