Paris, Les Tuileries
Les homosexuels se sont depuis fort longtemps appropriés certains lieux de sociabilité. Comment ne pas citer, fameux entre tous, le Jardin des Tuileries, sa non moins célèbre terrasse du bord de l’eau.
C’est assez tôt, qu’il s’inscrit fortement dans le paysage urbain et sexuel et que les chevaliers de la manchette y font des rencontres sexuelles, dans les bosquets d’ifs tout autant que dans les coins sombres et retirés du fer à cheval. Comme quoi ! Les mode de socialité, de sociabilité homo se coulent dans les vents de l’histoire.
Et ce vent de l’hisoire nous a aussi ramenés vers nos sources : j’ai ainsi lu que bien avant le bassin de la piscine Deligny disparue sombrement dans les eaux de la Seine, il avait existé un bain public fréquenté lui aussi par les homosexuels et cité souvent dans les sources policières.
Arrêt sur images : Jardin des Tuileries, Une. -Attention, messieurs ! Celle-là, on ne la tourne qu’une fois. Silence. Moteur ! On tourne. Night’s Spring Fevers, vous n’avez pas vu ce film, ah ! Bon. Pourtant, c’est étrange, vous y avez tous été figurants, comme moi, et magnifiques.
Aux premiers jours du printemps, lorsque la nuit est clémente, la fièvre monte, les bosquets grouillent. Et ces lieux là, outdoors, échappent totalement et salutairement au consumérisme. Ce point est pivotal. C’est donc sous la lumière complice d’Astarté et de son croissant argenté que nous nous livrons sans avoir à payer notre écot, à débourser un kopeck - c’est là où passe ligne de démarcation et différence fondamentale car c’est vrai ces lieux sont gratuits - à nos petits trafics, nos petites et grandes affaires de cœur avec consommation assurée sur place.
Sa situation toute singulière, sa longévité exceptionnelle dans le paysage de la cité, liée au fait qu’il reste jusqu’à il n’y a pas si longtemps notre patrimoine commun, en font bel et bien un marqueur fort, emblématique de notre histoire, l’histoire des marges. Mais aujourd’hui nier que ce soit un monde d’images à verser au grand livre des souvenirs. Le square de l’Ile-Saint-Louis qui fut un autre des hauts-lieux torrides de la nuit gay, n’est plus, et cela depuis assez longtemps que l’ombre fantomatique et absente de soi. Extrait librement adapté et révisé à partir La Terrasse du Bord de l’Eau.
C’est assez tôt, qu’il s’inscrit fortement dans le paysage urbain et sexuel et que les chevaliers de la manchette y font des rencontres sexuelles, dans les bosquets d’ifs tout autant que dans les coins sombres et retirés du fer à cheval. Comme quoi ! Les mode de socialité, de sociabilité homo se coulent dans les vents de l’histoire.
Et ce vent de l’hisoire nous a aussi ramenés vers nos sources : j’ai ainsi lu que bien avant le bassin de la piscine Deligny disparue sombrement dans les eaux de la Seine, il avait existé un bain public fréquenté lui aussi par les homosexuels et cité souvent dans les sources policières.
Arrêt sur images : Jardin des Tuileries, Une. -Attention, messieurs ! Celle-là, on ne la tourne qu’une fois. Silence. Moteur ! On tourne. Night’s Spring Fevers, vous n’avez pas vu ce film, ah ! Bon. Pourtant, c’est étrange, vous y avez tous été figurants, comme moi, et magnifiques.
Aux premiers jours du printemps, lorsque la nuit est clémente, la fièvre monte, les bosquets grouillent. Et ces lieux là, outdoors, échappent totalement et salutairement au consumérisme. Ce point est pivotal. C’est donc sous la lumière complice d’Astarté et de son croissant argenté que nous nous livrons sans avoir à payer notre écot, à débourser un kopeck - c’est là où passe ligne de démarcation et différence fondamentale car c’est vrai ces lieux sont gratuits - à nos petits trafics, nos petites et grandes affaires de cœur avec consommation assurée sur place.
Sa situation toute singulière, sa longévité exceptionnelle dans le paysage de la cité, liée au fait qu’il reste jusqu’à il n’y a pas si longtemps notre patrimoine commun, en font bel et bien un marqueur fort, emblématique de notre histoire, l’histoire des marges. Mais aujourd’hui nier que ce soit un monde d’images à verser au grand livre des souvenirs. Le square de l’Ile-Saint-Louis qui fut un autre des hauts-lieux torrides de la nuit gay, n’est plus, et cela depuis assez longtemps que l’ombre fantomatique et absente de soi. Extrait librement adapté et révisé à partir La Terrasse du Bord de l’Eau.



