Paris, Rue St Anne
Paris et toutes ses rues où les gays jouent les piétons de la rue : cela, c’est à toute heure. Et c’est une situation socio-historique, proprement. Car à l’époque, la rue, notre royaume est très vivante : on y drague, et c’est comme rien. Ça passe partout et c’est simple comme une lettre à la poste. 

Dans cette première époque, encore très bourg’ nous sortons rue Sainte-Anne, aux bords immédiats des Tuileries avec un premier spot et stop plus abordable 

Le Royal Opéra, tout à la fois un beau café portraituré dans Race d’Ep et une sorte de palier entre le outdoors de la jeunesse, tapineuse parfois car en mal d’argent, et les night indoors du jet set, avant de sonner à la porte du Colony, petite lucarne, physio, videur et Cie, obligent.


Est-il dans la capitale une rue qui plus qu’aucune autre fasse si intimement partie de notre légende, au même titre que la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, l’origine ?


Mais laissez la roue de l’histoire tourner encore un peu. 1972, la rue Sainte-Anne - out - sur le trottoir - in - dans les boites à physio, videurs et surtout chic et choc jet set et resto au rez-de-chaussée, puis, plus simple en sous sol - frémit. Au rebut, le grand théâtre des décors rouges et or bleu et argent, des escaliers alu or et argent des paillettes et des strass. 

La rue Sainte-Anne, c’était night-only, clubbers et jet set. Le Marais, et la différence est plus que notable, ce fut, c’est encore et toujours la nuit oui bien sûr, mais la vie au grand jour où les cigales cohabitent simplement avec les fourmis. Cette fois-ci, la carapace du vieux monde craque vraiment sous les coups de boutoir de la révolte gay.

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